Combien de grands vols en stage parapente ?
C’est une question légitime que l’on nous pose souvent pour les stages initiation. Plusieurs facteurs influent sur ce nombre. Explications détaillés…
Déroulement, météo, élèves, quantité versus qualité
Un stage initiation classique dure 5 jours et commence par des séances de pente école où l’on apprend à préparer sa voile, la gonfler en courant, puis à décoller, faire de petits sauts de puce et atterrir.
Une fois prêt le stage bascule en mode « Grands vols », avec des dénivelés de plusieurs centaines de mètres. Les séances pratiques alternent avec des parties théoriques (météo, réglementation, technique de vols, approches etc.).
Le rapport qualité/quantité prix est un élément de choix de son école de parapente. Le prix du stage, aux alentour de 750 € pour 5 jours, permet de payer les moniteurs, l’utilisation/amortissement des parapentes, sellettes, parachutes de secours, frais généraux (assurances, locaux, navette, matériel pédagogique, secrétariat) etc...Il est normal que les futurs élèves se demandent ce qu’ils auront pour ce prix, notamment en termes de nombre de grands vols, de conditions de stage : matériel utilisé, locaux, outils pédagogiques, navettes etc...
L’influence de la météo
La météo est probablement le facteur qui influe le plus sur le nombre de vols réalisés. Le parapente est un aéronef qui a des « fenêtres de vols » plutôt étroites comparées par exemple au planeur, deltaplane, avion etc...
Certaines écoles, dont nous faisons partie, font le choix, si la météo n’est pas optimale, de ne pas hésiter à faire des kilomètres pour rejoindre des sites volables pour nos élèves. Une bonne connaissance de sa région, de l’utilisation des prévisions et de la météo sont des atouts pour anticiper le choix de sites. En Auvergne, les volcans nous offrent des sites décollables à 360° quelques soit le sens du vent, ce qui est un atout important.
Le niveau et la motivation des élèves
Chacun progresse à son niveau. Certains progressent très vite au début, puis moins ensuite et vice versa...Il est indispensable de se respecter, surtout dans le cas d’une activité aérienne. A aller trop vite on peut (symboliquement), se brûler les ailes…
Chaque stagiaire a ses caractéristiques et capacités. Certains sont sportifs, infatigables, à l’aise dans les airs. D’autres comprennent et appliquent facilement les consignes. Chaque élève progresse donc à son rythme, le stage n’est pas une compétition et il peut arriver, rarement, que certains aillent en grands vols avant d’autres. On utilise parfois le biplace pédagogique pour permettre au groupe d’avancer ensemble.
L’expérience et l’aisance des moniteurs est également un facteur qui influe sur le nombre de vols réalisés.
Quantité vs qualité
Quel niveau d’exigence en fin de pente école avant d’aller en grands vols ? Le travail initial en pente école est indispensable car il permet à l’élève de maîtriser l’essentiel : savoir décoller, tourner puis atterrir. Nous y consacrons généralement deux ou trois jours.
Il y a, d’une certaine manière, un choix entre faire voler beaucoup les élèves, pour qu’ils acquièrent de l’expérience, quitte à les téléguider grâce à la radio par exemple, et un apprentissage plus en autonomie…
Prenons un exemple pour illustrer cela : la préparation, démêlage et installation du parapente.
Le moniteur peut laisser complètement faire l’élève (après explications) ce qui lui permettra d’être ensuite autonome mais le limitera dans le nombre d’essai.
Au contraire, le moniteur, pour favoriser un grand nombre d’essai, peut assister systématiquement l’élève pour qu’il fasse un maximum d’essais.. ;
La même chose au niveau des grands vols au niveau de l’assistance à la radio. Si l’on téléguide le stagiaire, il est alors possible de voler dans des conditions aérologiques plus soutenues. A l’opposé, si on cherche à travailler l’autonomie on pourra, dans les limites de la sécurité, être plus dans une logique d’« essai erreur » qui lui fera faire moins de volume, mais de plus progresser…
Ce choix entre quantité/qualité, autonomie/accompagnement est toujours subtil. Vos moniteurs s’adaptent en fonction des élèves, de leurs niveaux, du moment de leurs progression, des conditions météo…
Bon alors concrètement combien de grands vols ??!
Une école, pour les raisons indiquées ci-dessus, ne peut vous garantir un nombre de vols. Si la météo est vraiment défavorable, il est proposé aux stagiaires de revenir récupérer des journées de stages. Ce qui « garantit » de pouvoir faire au moins quelques grands vols.
Dans la très grande majorité des stages, nos élèves effectuent quatre ou cinq grands vols durant les troisième, quatrième et cinquième journées de stage. Il arrive souvent que l’on réalise aux alentours d’une dizaine de grands vols avec des situations très favorables. On a le souvenir d’un stage exceptionnel avec une quinzaine de grands vols en 2023.
Il n’y a bien sûr aucune garantie à cela mais Flying Puy de Dome est réputé pour beaucoup faire voler ses élèves. N’hésitez pas à lire les avis des élèves (Google Maps etc.) qui décrivent tout cela..