Les bienfaits du parapente
La pratique du Vol Libre et du parapente vous change doucement mais sûrement...On fait ici le point forcément incomplet des bénéfices de voler pour le bien être des pratiquants occasionnels ou réguliers.
Au niveau physique
Le parapente est-il un sport physique ou uniquement une activité cérébrale ?
Cardio respiratoire
Le parapente n’est pas directement une activité hyper physique bien que…
Les pratiquants du vol rando et/ou montagne marchent souvent de longues heures pour atteindre leurs décollages...et avec un sac sur le dos. Nous vous conseillons d’ailleurs, de temps en temps, d’essayer de monter à pied au sommet du Puy de Dôme plutôt que de prendre notre train à crémaillère préféré. Cela améliorera vos capacités cardiorespiratoires et par voie de conséquence vos performances aériennes. Si vous doutez de cela nous vous conseillons le visionnage du documentaire « Mind Games. The Experiment » [King’s College de Londres sur Amazon Prime] qui prouve les effets de l’activité physique sur les performances cognitives des sportifs. Les capacités cognitives étant au centre de nos performances aériennes. En somme le parapente est un peu comme les échecs il faut faire des choix (à quel moment quitter le thermique pour transiter, quel cheminement choisir, quelle zone survoler pour monter, quels nuages éviter, à quelle vitesse voler face au vent etc...).
Musculaire isométrique
A noter que l’exercice en vol n’est pas nul, loin de là. Il s’agit d’un effort que les physio-anatomistes appellent un effort isométrique. C’est à dire que le corps bouge très peu mais exerce une tension musculaire quasi constante (à l’opposé d’un effort isotonique). On pense bien sûr aux bras qui tiennent les commandes mais aussi au dos et au abdos qui maintiennent le corps, les jambes qui poussent éventuellement un accélérateur en vol etc.
D’éventuels exercices de renforcement musculaire, bien ciblés, peuvent améliorer les performances à ce niveau là. Une hygiène de vie saine (alimentation, modération, sommeil etc.) aussi.
Au niveau mental
Le parapente est une activité de prise de décision. Un peu pompeusement en langage sportif un peu technique on parle d’une activité « bio-informationnelle » en milieu ouvert et évolutif. A l’opposé de sports en salle ou délimités (terrain de foot etc...). L’aspect mental est donc important (c’est bien sûr aussi le cas au foot etc....) car il faut s’adapter à son environnement naturel (la masse d’air), évolutif dans notre cas.
Activité en plein air
Voler est une activité en plein air...et dans les trois dimensions. On retrouve dans notre ADN nos gènes de chasseurs cueilleurs de l’époque préhistorique (lire à ce sujet « Sapiens » YNH). On se sent généralement bien lorsque l’on passe beaucoup de temps dehors dans la nature. Encore plus en volant de volcans en volcans accompagné par d’autres parapentistes et par les oiseaux.
Le temps sur les décollages lorsque l’on attend que le vent baisse un peu est également profitable dans le registre grand bol d’air frais. Peut être encore plus dans le massif central aux paysages apaisants et très ouverts avec des panoramas souvent à 360°. Loin de la société moderne ou nous passons tous trop de temps sur des écrans ou enfermés entre quatre murs...
Hausse des capacités de concentration et de prises de décision
La pratique du parapente requiert de prendre des décisions continuellement : tourner à droite ou à gauche, le bon moment de l’envol, l’itinéraire pour aller jusqu’à la prochaine montagne etc.
C’est également un sport où il faut être un minimum concentré. Il en résulte au final une certaine satisfaction d’être capable de gérer cela et de progresser grâce à la stimulation mentale engendrée par le vol.
En tant que moniteurs nous avons constaté que cela permettait aux jeunes (et moins jeunes) élèves pilotes de gagner en maturité et responsabilité.
Hausse de la confiance en soi
La confiance en soi augmente également lorsque l’on a réussi à vaincre ses appréhensions. Petit à petit, lors d’un vol tandem ou lors de stages, de l’apprentissage mais aussi lors de la pratique autonome, on franchit des étapes : premiers sauts de puce et décollage, premiers grands vol, premiers vols en autonomie radio, vols de durée, de distance etc.
C’est très épanouissant de se voir doucement mais sûrement être capable d’être toujours plus autonome et performant. Surtout dans une activité qui requiert d’être calme, d’analyser sereinement les situations et de s’adapter à son environnement.
On se retrouve appartenir à une nouvelle valorisante tribu, celle des volants, on partage nos expériences avec d’autres pilotes.
Capacité à gérer ses émotions et son stress
Le stress n’est pas forcement négatif pour peu qu’il soit raisonnable et contrôlé. C’est un peu une courbe en cloche avec une zone optimale. Pas assez de stress on n’est pas au maximum de sa concentration et compétences. Trop de stress, on est moins efficace et au pire on se retrouve paralysé (cataplexis). La pratique du Vol Libre et de tous les sports à risque permet d’apprendre à gérer et contrôler son stress. Des endorphines se libèrent dans notre cerveau, provoquant un sentiment de bien être (voir le grand sourire de nos élèves à l’atterrissage), par exemple sur nos vidéos stages ou biplaces. Au final on s’épanouit à gérer tout ceci de mieux en mieux au fil des vols et années de pratique….
Convivialité
On vole certes seul sauf lors des baptêmes et de rares occasions mais il s’agit d’une pratique où l’on côtoie du monde aussi bien sur les décollages qu’aux atterrissages. Les pilotes de distance font souvent des parcours en groupe. Sans parler des différentes compétitions. Tout le monde se retrouve souvent en fin de journée devant un verre, par exemple nos élèves au Chalet.
Le plaisir de raconter ses « exploits » et sensations fait, d’une certaine manière, partie du vol. Écouter les autres en faire de même est également agréable et permet d’apprendre et partager de bons moments entre copains….
En conclusion, le parapente si il est pratiqué sérieusement (sans se prendre au sérieux), prudemment, est une formidable opportunité de prendre du plaisir et de s’épanouir. De quitter le train train quotidien, aussi bien par un premier vol découverte en biplace que par un apprentissage en monoplace et ensuite dans le cadre d’une pratique autonome ou en club.
Et pourquoi pas se lancer ensuite dans une formation pour devenir moniteur (bénévole ou professionnel), faire découvrir son activité et partager sa passion…